vendredi 20 janvier 2012
Utiliser un crayon
Cela paraît évident, comme ça, « on le prend par le bout pas pointu et on met l’autre bout sur la feuille, ça fait du noir, youpi » mais en réalité tout le monde sait que c’est un poil plus compliqué, alors autant partir du début.
Évidemment, il existe de nombreuses sortes de crayon à papier, qui donnent des traits différents selon que la mine est plus ou moins « grasse » notamment. Pour le moment, nous ne nous en occuperons pas beaucoup, mais je pense qu’il peut être intéressant de proposer plusieurs variétés de crayons aux élèves à partir de l’élémentaire pour ces exercices, pour qu’ils puissent comparer et remarquer ce qui change en fonction de l’outil utilisé. Montrer un crayon « cassé » ou coupé (les petits crayons disponibles chez le géant suédois sont particulièrement adaptés pour cela) peut aussi être très parlant, l’élève comprendra ainsi plus facilement ce qui se passe lorsqu’il le taille, et pourquoi il vaut mieux éviter de les maltraiter et de les faire tomber trop souvent, au risque de casser la mine en petits morceaux.
Un crayon vidé de sa mine :
En maternelle, les élèves apprennent à se servir des crayons, mais il est difficile même pour de nombreux adultes d’adapter son geste pour dessiner au crayon.
La façon de le tenir :
Il faut éviter ceci :
Lorsqu’on tient le crayon de façon perpendiculaire à la feuille, on est généralement crispé, on a moins d’amplitude, et on a tendance à trop appuyer sur la feuille…
Cette autre façon de tenir le crayon:
presque couché contre la feuille, fait appuyer une très grande partie de la mine contre le papier et donne des aplats de gris plutôt qu’un trait, il faut donc en général l’éviter, sauf si c’est ce qu’on recherche, mais nous verrons plus tard que ce n’est pas recommandé même pour représenter des zones grises.
Il vaut donc mieux tenir le crayon incliné à 45 degrés par rapport au support, entre les deux positions dont on vient de parler.
La feuille peut être soit sur un plan horizontal, la table, soit sur un plan vertical. La verticalité est préférable pour le dessin dans la mesure où notre regard est alors perpendiculaire à la feuille, la vision du dessinateur sur son travail est donc conforme à ce que l'on verra quand on regardera le dessin affiché au mur, tandis que si l'image est placée sur une table, on la verra de façon déformée. De plus, sur une table, il est plus difficile d’éviter de tacher son dessin avec sa main. Cela étant, il est évidemment beaucoup plus simple d’un point de vue pratique d’utiliser sa table, et je crois que le travail sera plus facilement réinvesti dans la qualité du geste d’écriture.
Si l’on travaille sur un plan vertical, le dessin doit être à hauteur des yeux, et, pour que le geste puisse être fluide, ni trop éloigné ni trop proche du corps. De plus, il faut régulièrement s’éloigner du dessin pour pouvoir le regarder de plus loin. Éviter également les séances trop longues, au cours desquelles l’on risque de s’obstiner sans avoir vu ses erreurs.
Des exercices rapides possibles pour « apprivoiser son crayon » :
Traits verticaux, horizontaux, en diagonales, ondulations…
On peut donner pour consigne de faire chaque fois des séries de 3 traits : « un grand, un moyen, un petit » l’exercice peut être répété, et à la fin, on choisit la série que l’on trouve la plus réussie.
Il faut dès ce moment éviter de trop appuyer sur la feuille, ou à l’inverse, de ne faire qu’effleurer le papier, mais généralement, c’est plutôt la première tendance qu’on observe.
Pour savoir si la pression sur le papier n’est pas trop importante, je crois qu’il est intéressant d’utiliser la gomme.
Pour le moment, nous ne parlons que de la gomme « blanche » classique. Il faut veiller à ce que le papier soit bien tendu et ne bouge pas lorsque nous gommons. Un trait qui n’est pas trop appuyé ne doit laisser aucune trace après le gommage.
On peut ainsi faire ce type d’exercice pour réutiliser ce qu’on vient d’apprendre:
Ils peuvent être plus ou moins guidés, voire liés à l’observation d’œuvres picturales classiques ou à l’histoire de l’art.
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La tenue du crayon(position des doigts sur le stylo)est-elle la même que pour l'écriture ?
RépondreSupprimerJe pense, elle est sans doute plus importante que pour l'écriture, dans la mesure où on a besoin de plus d'amplitude dans les gestes, en particulier dans le poignet, pour dessiner, on doit en effet pouvoir tracer dans tous les sens et moduler la pression de l'outil sur le papier de façon beaucoup plus fine que pour tracer des caractères de gauche à droite.
SupprimerVraiment fantastique surtout pour un bon garçon du bon vieux temps 76 ans merci il n'est jamais trop tard viva maroc
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