Albert MUHLEMAN, Le travail manuel à l'école primaire et au certificat d'études, 1922 : http://michel.delord.free.fr/muhlemann.pdf ; Outre son grand intérêt en tant que manuel conforme
aux programmes ( fait de plus par un professeur de Lettres ), sa
publication sert entre autres à montrer que, dans l'étude CEP96, les
affirmations de la DEP qui prétend qu'il n'y avait pas de géométrie au
programme du Certificat d'Etudes Primaires en 1920 sont une aberration
pas tout à fait naïve puisqu'elle sert à minimiser l'écart de
performances entre les générations des années 20 et celle du passage de
la comparaison en 1995. Voir aussi : COMMENTAIRES SUR L'ETUDE DE LA DEP DE 1996 "( 36 pages, 337ko) http://michel.delord.free.fr/cep96.pdf C'est une étude sur la brochure de la DEP : "Connaissances en français et en calcul des élèves des années 20 et d'aujourd'hui : comparaison à partir des épreuves du Certificat d'Etudes Primaires", V. Dejonghe, J. Levasseur, B. Alinaudm, C. Peretti, J-C. Petrone, C. Pons, Claude Thelot, Les dossiers d'Education et Formations, n°62,1996. Michel Delord y montre comment les options des rédacteurs de l'étude, étude qui montre déjà une baisse considérable de niveau entre 1925 et 1995, ont permis de minorer cet écart. La manière dont l'analyse des compétences opératoires est menée (qui aboutit à la conclusion qu'il n'y a pas pertes de capacité sur la division euclidienne) est caractéristique de cette méthode. La géométrie n'est pas comparée car les programmes ayant cours en 1920 (voir infra) sont largement plus exigents, mais étant rangés sous la rubrique "dessin", cela a permis aux évaluateurs de faire passer à la trappe cette comparaison. |
NOUVEAU PROGRAMME DE DESSIN ET TRAVAUX MANUELS POUR LES ECOLES PRIMAIRES (27 juillet 1909)
Source : F. Mutelet, A. Dangueuger, Programmes officiels des écoles primaires élémentaires, Hachette, 4e éd., 1912.
Nous avons réuni les programmes de dessin et de travaux manuels pour les garçons parce que, dans la grande majorité des écoles, — celles qui ne possèdent ni professeur spécial, ni atelier, — ces deux enseignements doivent marcher de pair, se soutenir et expliquer, d’une façon intuitive, la plupart des vérités géométriques.
Dans ces conditions, nous avons cru pouvoir réduire sans inconvénient les travaux manuels : nous n’avons retenu que les exercices susceptibles d’être faits partout et capables, d’autre part, de contribuer à la culture générale, en même temps qu’au développement intellectuel des enfants. C’est pourquoi nous nous sommes limités aux travaux de pliage, suite de l’école maternelle, ainsi qu’au découpage du carton avec constructions.
Rappelons qu’on trouvera, page 83, un programme spécial de travaux manuels pour les jeunes filles.
En ce qui concerne le dessin, des instructions officielles très détaillées, en concordance précise avec chacun des points du programme, nous dispensent de tout commentaire. Nous les reproduisons ci-après.
INSTRUCTIONS GÉNÉRALES OFFICIELLES
(27 juillet 1909).
Avant d’aborder le détail des exercices du programme, il est nécessaire de préciser les principes de la méthode à suivre.
Le premier de ces principes est la liberté; chez l’élève, liberté du sentiment et même de l’interprétation dans les limites d’une correction graduellement serrée; chez le maître, la liberté d’action, encouragement à l’initiative suivant son tempérament propre.
Second principe : Le dessin est moins étudié pour lui-même que pour les fins générales de l’éducation. Tout ce qui l’incorporera à la matière des études primaires et le mêlera à la vie intellectuelle de l’école répondra au but visé : faire du dessin, non pas un art d’agrément, mais un instrument général de culture et comme un renfort de plus pour le jeu normal de l’imagination, de la sensibilité, de la mémoire,
Troisième principe : La nature prise pour base, aimée pour elle-même, traduite directement et naïvement. La nature est concrète. Le dessin ne doit pas être abstrait. La géométrie n’est pas dans la nature telle que nous la percevons immédiatement et que nous cherchons à la rendre.
La nature a ses lignes, ses formes et ses couleurs, mais ni ses lignes, ni ses formes ne se ramènent d’elles-mêmes à un théorème ou aux figures de géométrie, ni ses couleurs à celles d’un lavis. C’est donc fausser deux choses distinctes et dignes chacune d’une étude à part que de confondre, au début, les choses de la géométrie et celles de la nature, et c’est presque toujours stériliser le dessin. Aucune pratique géométrique ne devra s’interposer entre l’enfant et l’objet naturel qu’il dessine. Bien voir d’abord le réel, le sentir et le rendre ensuite avec sincérité, telle doit être la seule préoccupation de l’élève en face de la nature, qui, sous mille aspects, reste le modèle éternel.
D’où il suit que le maître, s’il comprend sa tache d’éducateur, se subordonnera, lui aussi, à ces trois principes : respect de la vision et du sentiment propre à chaque élève, — combinaison et collaboration entre l’étude du dessin et les travaux des autres classes, — rejet de toute théorie pédagogique étrangère au dessin lui-même qui, sous prétexte d’aider l’œil et la main, endort l’un et l’autre, engendre la routine et rend mort-né le plus vivant des enseignements.
En résumé, le bon maître devra exciter plus que critiquer, suggérer plus que corriger, proposer plus qu’imposer, se régler sur l’allure de ses élèves et s’adapter à leur mesure, au lieu de les régler tous uniformément sur la sienne. Par cette voie seule il atteindra les esprits et il saura vivifier les éléments que le programme met à sa disposition.
On doit tenir compte d’un cas qui peut être assez fréquent. C’est celui où l’élève, venant d’autres établissements ou de sa famille, entrera à l’école, à l’âge de neuf à dix ans, sans avoir jamais reçu aucune préparation à la pratique du dessin. Nous conseillons alors de le soumettre, sans le séparer du reste de la classe, à un régime particulier qui consistera à lui appliquer la méthode d’initiation et de correction recommandée polir les premiers cours. Il ne sera pas nécessaire de lui proposer d’autres modèles qu’à ses camarades mais on ne lui demandera pas les mêmes résultats. Son âge lui permettra aussi de s’adapter plus vite aux exercices de perspective d’observation ; d’ailleurs, d’une façon générale, on doit supposer que toute la classe ne marchera pas du même pas, que certains élèves sont plus avancés ou mieux doués que les autres. Le maître, s’il le juge nécessaire, aura donc intérêt à diviser les enfants en deux ou plusieurs groupes, auxquels il proposera des exercices de difficultés graduées ou dont il exigera des résultats un peu différents. C’est encore un moyen d’exciter l’émulation en faisant passer dans le groupe supérieur ceux qui travaillent et qui progressent.
Le maître n’aura pas à introduire dans la classe tous les modèles ni tous les détails d’exercices proposés. Il appartient à son initiative d’y faire un choix raisonné, approprié à son goût et aux moyens de ses élèves. On a voulu simplement indiquer la variété considérable des exercices que l’on peut entreprendre pour tenir en haleine la curiosité des esprits et affiner le sens de l’observation.
INSTRUCTIONS SPÉCIALES A LA CLASSE ENFANTINE
La seule instruction à donner aux maîtres et maîtresses des classes enfantines, c’est de favoriser par tous les moyens l’instinct qui pousse les enfants à dessiner dès l’âge le plus tendre. Laissez-les couvrir de leurs crayonnages fantaisistes leurs ardoises ou leurs cahiers : ils aiment à se raconter de petites histoires ou à se rappeler les spectacles familiers qui les intéressent. Poussez-les à illustrer les anecdotes et les historiettes, les fables et les leçons de choses dites en classe. Pas de conseil à leur donner, pas de critique à leur faire, si ce n’est de familières remarques sur les très gros défauts d’observation. Encore ne faut-il pas en abuser. Liberté absolue pour l’emploi des crayons de couleur.
Ce n’est qu’à la fin de la deuxième année que l’on proposera aux enfants la représentation d’objets usuels très simples; mais que les enfants aient l’objet lui-même sous les yeux; l’objet ne doit jamais être dessiné d’avance au tableau comme un modèle à copier. Le maître n’aura recours à ce moyen qu’à titre d’indication sommaire, sous forme de croquis, et pour appuyer une démonstration.
Par des exercices appropriés, on habituera l’enfant à regarder l’objet attentivement pour en discerner les formes réelles et les formes apparentes (une table a quatre pieds, et sous un certain angle elle paraît n’en avoir que trois). Il y a donc des exercices de visualité, ou plutôt des remarques suscitées par le maître, qui doivent précéder les exercices graphiques, car l’œil n’est qu’un instrument dont il faut diriger l’apprentissage, et la leçon de dessin aux tout jeunes comprendra deux parties : l’observation d’abord, l’exécution ensuite.
Le modelage sera abordé aussi par les enfants de la deuxième section. On leur donnera à chacun un morceau de matière plastique, qu’ils pétriront et modèleront d’abord à leur fantaisie. On leur montrera ensuite à modeler des formes très élémentaires d’après des objets simples ou des éléments naturels.
La pratique du modelage, du moins dans les limites où elle doit se renfermer à l’école primaire, ne présente aucune difficulté sérieuse. Le matériel se compose d’une petite planchette et d’ébauchoirs que l’élève peut confectionner lui-même; le matériel de la classe consiste en une simple caisse contenant la matière plastique utilisée, argile, cire ou plastiline; suivant les ressources locales et ses convenances personnelles, le maître adoptera l’une ou l’autre de ces matières. La glaise est le moyen le plus pratique, malgré les inconvénients qu’il semble présenter de prime abord. Une caisse en bois, rendue étanche par des plaques de zinc, dont on la revêt intérieurement, permet de conserver l’argile à l’état malléable; quelques linges humides suffisent. Dans la classe, avec quelque habitude et de la discipline, on obvie facilement aux inconvénients inhérents au maniement de la terre. Dans les débuts, pour familiariser les élèves à cette pratique, le maître exerce d’abord des groupes peu nombreux, et ce n’est que successivement que la classe entière prend part aux exercices. On peut en faire une récompense.
Dans les classes enfantines, élémentaires et dans le cours moyen, les exercices de modelage sont exécutés en une séance; on ne demande aux élèves que des ébauches qui correspondent aux croquis traités en dessin. Il n’y a donc pas lieu de se préoccuper de la conservation des travaux; ceux-ci sont détruits à la fin de chaque séance et la terre remise au baquet. Plus tard, s’il y a intérêt à faire pousser une étude de modelage et que ce travail nécessite plusieurs séances, les élèves intéressés recouvrent leur œuvre de chiffons mouillés pour l’entretenir à l’état malléable.
N’oublions pas que ces exercices de dessin et de modelage, comme tous les exercices de classes enfantines, ne doivent être que des amusements et des distractions, sans fatigue et sans contrainte. Pour les découpages de papiers de couleurs on aura soin de choisir des teintes harmonieuses et franches. Au besoin le maître posera lui-même le ton sur du papier blanc, avec le crayon de couleur ou un lavis.
INSTRUCTIONS SPÉCIALES AU COURS ÉLÉMENTAIRE
1° Dessins d’objets.
Objets très simples, tels que bouteille, verre, broc, échelle, une roue, un cerceau, une cocarde tricolore, le cadran d’une horloge, des jouets, un petit drapeau, un ballon, un petit seau, etc. Le maître donne en quelques instants une courte explication de l’objet à dessiner et laisse travailler les élèves. Leurs dessins ne seront sans doute pas, au début, l’image exacte de l’objet proposé comme modèle; l’enfant n’observe pas encore avec précision. Il ne faut donc pas lui demander une copie exacte au sens géométrique du mot, mais seulement un dessin lisible, qui représente le type général de l’objet copié. Mêmes observations pour le modelage par lequel il serait préférable de commencer pour faire sentir à l’enfant la forme réelle de l’objet.
2° Dessins de mémoire.
Multiplier les dessins de mémoire, faits en classe; le maître fera souvent reproduire un objet étudié à une classe précédente. Il est tout à fait nécessaire de cultiver la mémoire des formes.
3° Dessins libres (en classe).
Comme dans les classes enfantines, faire rendre compte à l’enfant, autant que les sujets le permettent, de la leçon de choses, d’histoire, de géographie, par un dessin qui, mieux qu’une rédaction, montrera s’il a bien écouté et bien compris la parole du maître. Recommander aux élèves d’illustrer à leur fantaisie les devoirs qui leur sont donnés. Il y a beaucoup de chances pour qu’un devoir, qui peut être illustré, soit un devoir qui intéresse l’enfant et lui profite.
4° Dessins libres (en dehors de ta classe).
Demander aux élèves de dessiner à la maison des sujets qu’ils choisissent en toute liberté. Favoriser, par tous les moyens, le goût des enfants pour le dessin; tous ces exercices doivent être corrigés par le maître avec beaucoup de prudence : ce n’est pas la justesse du goût et la précision ou la qualité esthétique du dessin qu’il faut demander à de jeunes enfants. Au cours élémentaire, les exercices de dessin sont surtout destinés à fortifier le sens de l’observation exacte chez l’enfant, et, dans la critique, il faut s’en tenir aux remarques de bon sens, qui redressent le défaut d’attention visuelle.Dans les deux années, on s’en tiendra aux mêmes exercices, qui peuvent être infiniment variés; il appartient au maître de les graduer selon le bon sens.
INSTRUCTIONS SPÉCIALES AU COURS MOYEN
Les instructions générales sont les mêmes que pour le cours élémentaire. Les exercices sont exactement du même ordre, mais les modèles, à mesure qu’on avancera, seront un peu plus difficiles. Et surtout, c’est le maître qui doit se montrer plus difficile : c’est toujours. sur l’exactitude de l’observation que porteront ses remarques et ses corrections. Il convient que, petit à petit, il amène l’élève à serrer de plus près la représentation des modèles, à ne plus se contenter d’un à peu près. Quelques indications générales sur la perspective d’observation peuvent trouver leur place dans le cours moyen. Il est bien entendu qu’il ne s’agit aucunement de démontrer aux enfants des théorèmes de perspective, mais seulement d’appeler leur attention sur les phénomènes principaux de la perspective et leur donner les moyens de les contrôler.
Il faut aussi faire un pas en avant et préparer le cours supérieur; à cet effet, il est bon de commencer le dessin décoratif, très simple. Les modèles étudiés précédemment et dûment choisis seront proposés aux élèves comme éléments d’arrangements décoratifs dont la disposition générale est indiquée au tableau par le maître. C’est le commencement d’un travail d’imagination, à l’aide de matériaux antérieurement recueillis par les enfants.
Pour les filles, adaptation de ces petites compositions décoratives à de menus travaux d’aiguille.
Dessin géométrique. — L’exercice de dessin géométrique est plus spécialement destiné aux écoles de garçons. Au cours moyen on fera comprendre aux élèves l’usage de la règle, du compas, de l’équerre et du rapporteur. Ils pourront en faire l’emploi pour des exercices au tableau.
Éléments du dessin géométral. — Quelques explications, avec dessins à l’appui, sur les projections des solides dont il a été question au cours de géométrie.
Applications pratiques. — Dessin en géométral d’objets simples présentant les particularités signalées. Exercices de croquis cotés relevés par les élèves eux-mêmes sur des objets simples.
INSTRUCTIONS SPÉCIALES AU COURS SUPÉRIEUR
Toute latitude est laissée au maître pour la distribution des matières de son programme; il l’aura bien rempli si, à la fin de la première année du cours supérieur, ses élèves sont à même : 1° d’exécuter clairement un croquis coté; 2° un croquis perspectif bien lisible, bien proportionné d’un objet simple.
Il répartira les heures réservées aux exercices de modelage d’après les facilités offertes par les locaux, leur emplacement et les rigueurs des saisons. En principe le modelage doit compléter le dessin d’après le relief.
1° Dessins d’objets.
a) Matériel de l’écolier, matériel de la classe, jouets, couteau, canif, plumier, livre, boîte de couleurs, flacon, casquette, tabouret, tréteau, selle, seau, pelle, petit seau, ballon, cerceau, poupée, etc.;b) Echantillons empruntés au règne animal ou végétal. Il ne peut être question, sinon exceptionnellement, de constituer pour les écoles primaires une collection de pièces préparées spécialement pour cette partie du programme d’études. Mais, à la campagne surtout, les modèles naturels ne manquent point : lézards, escargots, papillons, insectes, étoiles de mer, coquillages, tiges, feuilles, bourgeons, fleurs, fruits, graines, légumes, courges, etc.?
c) Modèle vivant vêtu. — Rien d’une séance de pose dans les ateliers. Un camarade est pris pour modèle dans une attitude simple, assis ou dessinant lui-même. Dans les classes nombreuses, plusieurs modèles peuvent ainsi poser à la fois, pour des groupes différents, sans que les modèles improvisés perdent leur temps.
On ajoutera à ces exercices des notions sommaires sur la perspective au moyen de solides géométriques, qu’un maître ingénieux confectionnera aisément avec du carton, s’il ne possède déjà ces modèles pour le cours de géométrie. Ces solides serviront alors pour les démonstrations. Moyens pratiques d’apprécier la pente apparente des lignes vues en perspective. Carton ouvert présenté verticalement, puis horizontalement, puis obliquement. Décorer les surfaces de ce carton et faire observer les apparentes déformations perspectives de ces surfaces, etc.
Chaque année deux ou trois leçons seront consacrées à ces démonstrations. Les explications théoriques très élémentaires de perspective qui seront données n’ont pour but que de rendre plus sensible l’observation faite directement, d’après nature, des effets de la perspective. On invitera les élèves à choisir eux-mêmes et à dessiner des objets présentant les particularités perspectives signalées dans ces leçons. Ces travaux d’application pratique seront faits partie en classe, partie à la maison.
2° Arrangements décoratifs.
Ces travaux seront exécutés, partie en classe, partie hors de la classe. Suivant les sujets, les compositions peuvent être exécutées soit en dessin, soit en modelage. Dans les écoles de filles, on choisira de préférence des sujets pouvant s’appliquer à des ouvrages féminins et, autant que possible, on fera exécuter quelques-unes de ces compositions en broderie, en dentelle au crochet, en étoffe appliquée, etc.Sur un croquis schématique, d’ordinaire ayant pour base une combinaison géométrique simple (carrés, cercles, bordures, entrelacs, lettres ornées, etc.), croquis tracé au tableau par le maître, et indiquant les dispositions générales de la composition, les élèves composent un arrangement personnel en combinant les éléments qu’ils groupent suivant le choix, la répétition, le contraste et la couleur qui leur conviennent. Ne pas considérer comme fautes l’inexpérience et la naïveté; ne pas trop réprimer l’exubérance sous prétexte de sobriété, ni le coloriage excessif sous prétexte d’harmonie. L’enfant n’ait coloriste, la couleur est une des joies de son œil, la lui accorder dans la plus large mesure. Le sens de l’harmonie viendra ensuite. Pour corriger, l’élève se pénétrera de ce qu’il a rêvé de faire, plutôt que de marquer l’imperfection de ce qu’il a fait. La meilleure critique n’est ms celle qui démolit, mais celle qui utilise, amende et complète.
3° Dessins et croquis de mémoire.
Cet exercice très important portera soit sur des arrangements décoratifs précédemment exécutés, soit sur des objets déjà dessinés en classe d’après nature sur lesquels le maître a présenté ses observations. — Les croquis de mémoire peuvent aussi être faits d’après des choses vues, niais non dessinées préalablement. Modèle présenté aux élèves, regardé longuement, puis soustrait à leur vue et traduit de mémoire. Monuments, paysages, scènes, observés au cours d’une promenade et représentés ensuite de souvenir.On ne cherchera pas à obtenir, dans ces dessins de mémoire, une reproduction minutieuse et une exactitude photographique. Il suffira que l’objet reproduit, lestement exécuté, se présente avec ses traits distinctifs, sa physionomie. L’idée du caractère d’un objet se gravera ainsi dans l’esprit. Une fois exercé, l’œil s’habituera vite à la démêler. Rien n’est plus essentiel pour acquérir peu à peu la pratique du croquis.
4° Dessins faits hors la classe.
La corrélation, qui doit être établie entre le dessin et les autres études, est éminemment fructueuse. Les programmes d’histoire, de français, de sciences naturelles, abondent en thèmes de représentations animées et en matières à illustrations. En Gaule et pour l’histoire de France cent épisodes intéressant l’imagination des enfants, depuis le vase de Soissons jusqu’aux costumes et aux mœurs de la chevalerie. En français, les fables de La Fontaine et de Florian, les récits de prosateurs et de poètes classiques, les sujets traités en classe sur l’école, la famille et la maison, la ville, les métiers, la campagne, le labour, la moisson, les vendanges, etc.; les contes populaires, Cendrillon, le Petit Poucet, l’Oiseau bleu, Marlborough, etc. Et aussi des dessins rappelant le souvenir de choses vues : courses d’automobiles, de bicyclettes, la récréation, la pêche à la ligne, la baignade, une partie de bateau, etc.Afin de prévenir la copie servile d’images, on peut demander aux élèves de situer les scènes dans les paysages de la région.
Il ne s’agit pas ici de prescrire ou d’espérer des tableaux d’histoire et de genre, mais d’exercer l’imagination, d’aiguiser l’esprit, de provoquer la verve. L’expérience a prouvé que ces exercices font plus travailler les jeunes cerveaux que les rédactions les plus laborieuses; de plus, ils mettent souvent au jour des qualités natives d’observation, de comique ou de finesse qui, jusqu’alors, ne s’étaient point révélées.
Sans doute, beaucoup de ces essais ne seront que de grossières ébauches; plusieurs cependant offriront de l’intérêt, et tous seront distincts comme les esprits mêmes dont ils émanent. Un maître tant soit peu observateur tirera bon profit de ces indications; il connaîtra mieux ses élèves après que ceux-ci auront dessiné en liberté. Le dessin d’imagination est une contribution de premier ordre apportée à ce qu’on appelle « la psychologie de l’enfant ».
5° Modelage.
Les exercices de modelage s’exécutent d’après les modèles énumérés en a et b.
6° Dessin géométrique.
On développera l’étude des éléments du dessin géométral, commencée au cours moyen. Les exercices de tracés géométriques, faits seulement au tableau dans le cours moyen, sont maintenant exécutés sur le papier avec l’aide d’instruments.Nombreux croquis avec cotes relevées par l’élève lui-même et quelques mises au net de ces croquis. Représentation géométrale de solides géométriques et d’objets simples, tels que outils, assemblage de charpente et de menuiserie, dispositions extérieures d’appareils de pierres de taille, grosses pièces de serrurerie, meubles les plus ordinaires, etc. Tous ces exercices doivent être faits d’après nature. Toutefois, il est utile que le maître indique, par quelques croquis tracés au tableau, la façon de procéder.
Notions élémentaires sur les plans et les cartes.
N. B. — Les notions précédemment acquises doivent être rappelées.
[Programmes d'enseignement détaillés par période]
[- Cours élémentaire
- Cours moyen
- Cours supérieur]
[Abréviations utilisées infra : D. : Dessin ; T. M. : Travaux manuels]
COURS ÉLÉMENTAIRE
Octobre.
D. — Tracé de lignes droites, verticales, horizontales, obliques à droite, obliques à gauche. Parallèles. Exemple de parallèles dans la classe. Evaluation des longueurs par comparaison. Addition, soustraction, multiplication des droites. Combinaisons de verticales ou d’horizontales. Bordures. Majuscules choisies. Rampe de l’escalier.
Chercher les modèles dans le milieu de l’enfant : il reproduit avec plus de plaisir ce qu’il voit employer chaque jour.
T. M. — Toutes ces lignes et figures ont été obtenues précédemment en travail manuel par le pliage.
Novembre.
D. — Tracé de la perpendiculaire et de l’oblique, — faire sentir la différence qui existe entre la verticale et la perpendiculaire. Division de la droite en 2, 4, 8 parties égales. Combinaisons de ces différentes lignes : parquet, damier, persiennes, échelle.T. M. — Réaliser ces différentes droites et rectangles par le pliage : les perpendiculaires à une même droite sont parallèles. La division de la bande de papier en 2, 4, 8 parties égales est facilement obtenue.
Décembre.
D. —Angle droit, angle aigu, angle obtus dans différentes positions. Exemples d’angles droits dans la classe, Construction de figures avec l’angle droit, les perpendiculaires, les parallèles et les obliques. Tracé d’un stère, d’un niveau de maçon, d’une guérite, de la façade d’un mur en pierre de taille.T. M. — Décomposition d’un rectangle entre quatre bandes égales par des plis parallèles, en quatre rectangles égaux par deux plis perpendiculaires appelés axes du rectangle. — Décomposition de l’angle droit en 2, en 4 angles aigus égaux. Construction d’un filtre : la somme des angles formés autour d’un point du même côté d’une droite est égale à deux droits. La somme des angles que l’on peut former autour d’un point est égale à quatre droits.
Janvier.
D. — Construction du carré. Axes et diagonales. Carré inscrit dans un autre; carrés concentriques. Carrés enlacés. Décomposition du décimètre carré en centimètres carrés : tracé des dix bandes égales, division de la bande supérieure en dix centimètres carrés. Combinaison des rectangles et des carrés : Parquet. Dallage. Bordure.T. M. — Construction du carré découpé dans une feuille rectangulaire. Tracé des axes, des diagonales, faire remarquer que ces droites se coupent en un même point, en leur milieu à angle droit. Exercices de tissage avec des bandes passées entre les lanières d’un centimètre coupées dans une feuille de papier de couleurs différentes. Le carré circonscrit est double du carré inscrit.
Février.
D. — Le triangle. Triangle rectangle. Triangle isocèle. Triangle rectangle isocèle. Triangle équilatéral. Triangle inscrit dans un autre. Triangles concentriques. Triangles enlacés. Hauteurs d’un triangle quelconque. Hauteur du triangle isocèle et du triangle équilatéral. Dallage, Mosaïques. Etoile à quatre pointes, à huit pointes. Cadre suspendu.T. M. — Confection des triangles indiqués ci-dessus, faire constater que la hauteur du triangle isocèle et du triangle équilatéral tombe au milieu de la base et devient une médiane. La somme des trois angles d’un triangle quelconque est égale à deux angles droits. Valeur de l’angle du triangle équilatéral.
Mars.
D. — Deux triangles égaux convenablement placés donnent un parallélogramme. Tracé du parallélogramme. Dimensions. Transformation d’un parallélogramme en un rectangle de même surface et de mêmes dimensions. Construction du losange. Rectangle, carré, losange sont des parallélogrammes. .Remarques sur les diagonales de ces quadrilatères. Décomposition du parallélogramme en deux triangles égaux de mêmes dimensions. Représentation de la cote inscrite dans un carré.T. M. — Ces divers dessins peuvent être réalisés avec différentes feuilles de papier sur lesquelles les constatations sont plus sensibles et plus faciles.
Avril.
D. Construction du trapèze quelconque, d’un trapèze isocèle ou symétrique. Indiquer la grande base, la hauteur. Tracer la diagonale qui le décompose en deux triangles. Mettre en relief les dimensions de ces deux triangles.Habituons les élèves à indiquer sur les droites leur véritable longueur exprimée en millimètres. Dessiner une bêche, un entonnoir, pot de fleur.
T. M. — Décomposer un trapèze quelconque; montrer, par le pliage, la symétrie du trapèze isocèle. Montrer que les deux triangles détachés par la diagonale ont même hauteur que le trapèze.
Mai.
D. — Tracé de la circonférence au moyen du carré et de ses deux diagonales. Différentes lignes relatives à la circonférence : diamètre, rayon, corde, sécante, tangente. Différence entre la circonférence qui est une ligne et le cercle qui est une surface. Secteur et segment. Circonférences concentriques, sécantes, tangentes intérieures, extérieures. Distance des centres dans ces différentes positions. Dessin d’objets usuels où la courbe domine; combinaisons d’arcs de cercle.T. M. — Construction du cercle, avec une série de triangles égaux et très petits. Tracé des secteurs avec du papier de différentes couleurs.
Juin.
D. — Circonférence inscrite dans un carré et hexagone inscrit dans la même circonférence; valeur en diamètres du périmètre de ces trois figures. Etoiles à 6 pointes. Triangles équilatéraux enlacés. Couronne circulaire. Rosaces. Fleurons.T. M. — Constructions diverses avec le cercle, le triangle équilatéral, le carré inscrit ou circonscrit. Réalisation de l’octogone régulier. Décomposition du cercle en petits triangles de hauteur.
Juillet.
Revision générale. [« revision » et non « révision »]
COURS MOYEN
Octobre.
D. — Revision des exercices faits au cours élémentaire sur la ligne droite et sur la ligne courbe. Raccord des droites et des courbes (Ligne des centres). Ornements tiré des plantes. Représentation d’une table, d’une niche, d’une armoire, d’une bibliothèque.T. M. — Petits travaux avec un fil de fer très flexible (méandres, filets grecs). Découpage de papier de couleur et collage sur papier fort ou sur carton, afin de réaliser les mosaïques, marqueteries. Apprendre aux élèves à choisir et à combiner les couleurs. Rechercher les polygones réguliers très simples qui peuvent servir aux mosaïques soit seuls, soit en combinaison.
Novembre.
D. — Polygones étoilés. Courbes géométriques usuelles : ovale, ove, ogive, ellipse à combiner. Motif de grilles.T. M. — Construction du parallélipipède rectangle, du cube; du prisme. Développement coté de ces différents solides.
Décembre.
D. — Feuilles triangulaires (liseron, épinard), polygonales (lierre, érable, vigne), rondes (capucine, géranium), guirlande, cadre d’un menu.Parallélipipède rectangle (plan, élévation, profil). Montrer avec la couverture d’un livre ce que l’on entend par plan horizontal, plan vertical et ligne de terre. Croquis coté d’un parallélipipède en grandeur réelle précédemment construit par les enfants, puis au quart, au huitième de cette grandeur. Différents traits employés : pointillé, feuille et forme pour représenter les lignes de construction, les faces éclairées et les ombres. Direction conventionnelle du rayon lumineux de gauche incliné à 45 degrés.
T. M. — Construction du rectangle, du carré, du parallélogramme, du triangle, du losange, du trapèze, déjà faite au cours élémentaire. Nouvelle décomposition et nouvel examen permettant d’établir les formules qui donnent la surface de ces différentes figures.
[Abréviations : D. O., dessin d’ornement. D. G., dessin géométrique.]
Janvier.
D. O. — Courbes empruntées au règne végétal, fleurs ornementales un peu différentes des fleurs naturelles.D. G. — Plan, élévation, profil du prisme triangulaire, du prisme à base hexagonale, du cylindre.
T. M. — Examiner do nouveau les périmètres du carré circonscrit à une circonférence et à un hexagone; conclure que le rapport de la circonférence au diamètre est compris entre 3 et 4. Faire mesurer la circonférence et le diamètre de plusieurs roues, diviser le premier résultat par le second et rapprocher les quotients obtenus sensiblement égaux à 3,1416 (longueur de la circonférence). Décomposer le cercle en triangles ayant leur sommet au centre : surface du cercle.
Construire des carrés sur les trois côtés du triangle rectangle et montrer, par le déplacement des quatre équerres, la relation importante qui existe entre ces trois carrés.
Construction et développement du parallélipipède, du prisme triangulaire, du prisme hexagonal, du cylindre. Détermination de la surface latérale et de la surface totale de ces différents solides.
Février.
D. O. — Copie de plâtres ou de cartons de faible relief. Feuilles et fleurs d’ornement.D. G. — Croquis coté (plan, élévation, profil) de la pyramide triangulaire, de la pyramide hexagonale. Marteau. Auge de maçon.
T. M. — Construction d’une pyramide et d’un prisme de même base et d’une hauteur trois fois plus petite. Petite expérience : les remplir successivement avec du sable. Développement, surface latérale et surface totale de la pyramide.
Mars
D. — Notions élémentaires de perspective découvertes par les enfants bien guidés : route plantée d’arbres. Examen d’un carré dans différentes positions : plan vertical, plan horizontal, au-dessus ou au-dessous de l’horizon. Insister : il faut que les élèves voient réellement le trapèze, l’ellipse au lieu d’un carré et d’un cercle. Perspective du cube, du parallélipipède rectangle, de la pyramide, du cône. Mise en perspective d’un petit banc, d’un coffre en bois.D. G. — Croquis coté (Plan, élévation, profil) d’un poids en fonte de 5 kilogrammes, d’un litre, en ajoutant dans le 4e quart de la feuille la perspective de ce même poids et de ce même litre.
T. M. — Construction d’un cône et d’un cylindre d’une hauteur trois fois plus petite. Petite expérience : les remplir successivement avec du sable. Développement, surface latérale et totale du cône. Prendre une sphère et deux demi-sphères de même rayon : couvrir un grand cercle avec de la ficelle assez forte, couvrir avec la même ficelle la surface de la sphère; mesurer les deux longueurs de ficelle employées, la seconde est quatre fois plus grande que la première. La surface de la sphère est égale à celle de quatre grands cercles (4πR2).
Avril.
D. — Faire observer, formuler et appliquer constamment les principes élémentaires de perspective sur des solides un peu plus compliqués, que l’enfant a sous les yeux, peut manier.D. G. — Croquis coté et figuration perspective de ces solides examinés attentivement.
T. M. — Reprendre la série des solides confectionnés, les faire observer avec attention, rappeler les constatations précédentes et conclure par l’énoncé des différentes formules relatives au volume des solides réguliers, parallélipipède et cube.
Prisme triangulaire et polygonal. Cylindre. Pyramide triangulaire et polygonale. Cône.
Mai.
D. — Revision des éléments précédents. Exercices de composition avec des éléments donnés. Exercices de mémoire.D. G. — Examen d’images ou tableaux très simples, bien choisis en ce qui concerne les principes de perspective observés.
T. M. — Construction de la sphère, qui peut être considérée comme composée de petites pyramides ayant leur sommet au centre de la sphère et dont la somme des bases forme la surface de la sphère. En tirer la formule de la sphère (4π ).
Juin et Juillet
Revision et applications diverses.
Liste d’objets à étudier pour le Certificat d’études.
1° Dessin à vue : pincettes, fourche, gril, ardoise, drapeau, boîte d’allumettes, plateau, petit banc, boite à thé, boîte à ordures, tamis, trépied, écumoire, chapeau canotier, tambour, râpe, seau à charbon, bouteille, bocal, pot à moutarde, porte-fer, fer à repasser, baquet, seau à sable, pelle, tonneau-tirelire, marmite-cocotte, toupie, verre à pied, pot à confitures, passoire, bobine, diable, allume-feu, couteau à épinards, boule à pot-au-feu, bol, coquetier, carafe, bilboquet, bougeoir, gourde.
2° Dessin de mémoire : porte entrouverte, table, livre, carotte, limande, hareng, poêlon, cafetière, balai, hache, fer à tuyauter, ciseaux, plumeau, soupière, casque, képi, chaussures, lampe-pigeon, réverbère, clef et serrure, sonnette, cloche, cadenas, compas, domino, pipe, lampion, marteau, tenaille, clairon, éventail, papillon, escargot, marguerite, violette, pensée, églantine.
3° Dessin coté : Boîte à craie sans couvercle, marteau, litre, poids en fonte, plumier, pot à fleur, arrosoir de jardin, petit banc, encrier, casserole, tiroir, simple table.
COURS SUPÉRIEUR
Octobre.
D. — Usage des instruments. Construire un angle d’une valeur donnée, un angle de 60 degrés. Élever une perpendiculaire : 1° au milieu d’une droite; 2° en un point donné; 3° à l’extrémité d’une droite. Construire un carré d’un côté donné. Construire un carré sur la somme et sur la différence de deux droites données : coter les détails des deux figures et conclure. Construire un triangle équilatéral. Trouver la surface de ce triangle en fonction du côté. Cercle circonscrit et cercle inscrit au triangle équilatéral.Dessins composés avec ces différents éléments mosaïque, marqueterie; figure exacte après croquis.
T. M. — Réaliser avec du carton les différentes figures dessinées. Rappeler le carré de l’hypoténuse.
Novembre.
D. — Construire un triangle rectangle dont on connaît : 1° les deux côtés de l’angle droit; 2° l’hypoténuse et l’un des deux autres côtés ou la hauteur. Construction du losange, l’angle aigu et l’angle obtus sont supplémentaires. Construction du trapèze et remarque sur les deux triangles semblables. Application : réduction d’un dessin. — Trouver le triangle équivalent à un polygone donné.Continuer les exercices d’ornement afin de conserver l’habileté de la main. — Illustrations de devoirs, faites dans la famille.
T. M. — Construire avec une carte forte les différentes figures
dessinées.
Décembre.
D. —Circonférence passant par trois points. Angle au centre, angle inscrit. Propriétés de la perpendiculaire abaissée du centre sur la corde. Courbes usuelles ovale, ove, ogive, ellipse, spirale. — Entrelacs, motifs de grille. Lavis de quelques dessins. Vitraux. Différentes moulures employées en architecture.T. M. — Reproduire avec du fil de fer mou les courbes indiquées. Inscrire une étoile à six pointes dans une circonférence. Découper le profil des moulures dessinées.
Janvier.
D. G. — Rappeler les principes de perspective et les appliquer dans la représentation des objets dont le croquis coté a été exécuté. Choisir ces objets dans la liste dressée pour le brevet élémentaire et que nous publions plus loin.D. O. — Feuilles et fleurs de différentes formes : branche de lierre, rameau de chêne, feuilles et glands. Anémone, coquelicot, marguerite, rameau d’églantine.
T. M. — Construction des solides géométriques les plus compliqués : tronc de cône et tronc de pyramide ornés de découpages symétriques et de filets (couleur complémentaire du fond). Déterminer le volume de ces deux solides.
Février.
D. G. — Continuer les croquis cotés et la représentation perspective des solides simples : les faces latérales ne sont pas toujours parallèles au plan vertical.D. O. — Feuilles et fruits.
T. M. — Construction de l’abat-jour et de menus objets : boîtes à compartiments. Vide-poche, etc.
Mars.
D. G. — Combinaison du cube et du cône, du parallélipipède rectangle et de la pyramide; sphère sur cylindre.D. O. — Ornements divers. Culot. Rosaces.
T. M. — Réaliser ces mêmes dessins avec de l’argile.
Avril.
D. G. — Lecture des plans; interprétation des signes conventionnels. Plan de la maison d’école, des rues qui y aboutissent. Croquis cotés de pièces détachées des machines agricoles, d’outils divers.T. M. — Principaux accidents géographiques figurés par superposition de cartons découpés.
Mai.
D. G. — Lecture et reproduction d’extraits du plan cadastral de la commune. Application dans les promenades scolaires. Croquis coté avec mise au net et lavis.T. M. — Plan en relief d’une partie bien connue de la commune.
Juin.
D. G. — Notions très élémentaires sur les ordres d’architecture. — Les trois parties d’un ordre. Caractères distinctifs de chaque ordre.T. M. — Tracé de la ligne de pente. — Plan de drainage fait avec de l’argile.
Juillet.
Revision générale.
Liste des objets à dessiner au brevet élémentaire :
Les Aspirants ont à exécuter à main levée un croquis coté (plan, élévation, coupe ou profil) de l’un des objets suivants : tabouret, siège, marchepied en bois, escabeau, seau en bois, baquet en bois, caisse à fleurs (carrée ou ronde), poids en fonte, pupitre de musicien, baril, boisseau, coffre à bois, guéridon, petite table carrée (sans le tiroir), tréteau, auge de maçon, chevalet à scier le bois, lampe avec abat-jour ou un arrangement décoratif simple pris dans le programme du cours supérieur des écoles primaires.
Les Aspirantes doivent faire un dessin au trait d’après un objet choisi dans la liste précédente, complétée de la manière suivante : panier, parapluie ouvert et placé sur une table, casserole, poêle à frire, râteau de jardin, pelle, cruche, four de campagne, tanin, chaise très simple ou un arrangement décoratif simple pris dans le programme du cours supérieur des écoles primaires.
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