mardi 24 janvier 2012

Comment utiliser un crayon, épisode 2


Mon ami le crayon

 
Un petit "truc" pour séparer les deux parties en bois du crayon de la mine : le faire passer à la lessive (dans un petit sac en tissu par exemple. J’ai vu une leçon de choses parfaite sur le sujet).
Elle est disponible sur le site http://bibigreycat.blogspot.com/
On peut faire remarquer les couleurs des mines et la façon dont en réalité, dessiner revient à user la mine de façon à ce que les particules qui la constituent laissent une trace sur le dessin. On note alors que cette mine est fragile, qu’il faut en prendre soin et la tailler régulièrement  (ce qui peut être mis en évidence par des expériences très simples et rapides), l’utilité de la gaine en bois pour la prise en main est aussi plus facilement comprise quand on essaye de dessiner avec une mine toute « nue ».

« Petite question : si je dis à mes élèves qu'il faut tenir correctement son crayon (=avec les 3 "bons" doigts") pour réussir à bien dessiner, est-ce vrai ? Tu connais des dessinateurs qui appuient leur crayon sur l'annulaire ?
Est-ce une condition nécessaire pour le dessin ? Car j'ai des élèves qui écrivent très bien et très vite comme ça. »

A mon avis, la tenue du crayon doit effectivement être la même que pour l'écriture, c'est même un peu plus important parce que l'amplitude des mouvements doit être maximale, on ne dessine pas seulement de gauche à droite mais dans toutes les directions. Bien sûr certains se débrouillent très bien en tenant leur crayon de façon très très bizarre, mais je crois qu'ils se fatiguent plus vite, et pour apprendre c'est quasiment impossible parce qu'on se crispe beaucoup. Cela étant il est normal que cet apprentissage soit progressif, surtout pour les très jeunes enfants.
Par ailleurs,  j'ai remarqué que certains élèves, surtout en maternelle, étaient un peu effrayés par le crayon (ou le feutre ou tout "outil scripteur" qu'il vous plaira) ils se crispent dessus, mettent très longtemps à faire le moindre tracé et du coup échouent, se vexent et n'utilisent plus le dessin pour le plaisir.
Tout cela peut sans doute passer assez vite avec certains exercices, pour considérer à nouveau le crayon comme un allié.
Des jeux possibles :
- j'ai collé un petit poisson "bébé" sur leur feutre effaçable. Le but du bébé poisson est de retrouver la maman poisson (plus grosse,  déplaçable par l’adulte à volonté)
au début, l’enfant trace un trait à deux à l'heure, en tirant la langue, le tracé est évidemment très tremblotant et le petit n'est pas très content du résultat, mais le bébé a retrouvé sa maman, c'est tout de même le principal!
Ensuite , c’est le moment de dire « comme il est quand même pressé de retrouver maman, le bébé,  il faut aller plus vite, tant pis si le trait n'est pas très droit, l'important c'est d'aller vite, vite, vite! »
les petits tracent alors à toute allure (ce qui peut demander plusieurs essais car les enfants n’osent pas forcément aller vite sans regarder!). En allant vite sans regarder le trait est beaucoup plus "sur" et beaucoup plus droit que leur premier passage hésitant.
Ensuite on peut faire des « courses » et quelques "parcours d'obstacles" (dessiner des ronds sur le passage du bébé, qui représentent des "rochers" qu'ils ne doivent pas toucher, ou au contraire des "bulles" qu'ils doivent attraper.
On peut faire aussi des exercices dans lesquels il faut "caresser" la feuille avec le crayon (étant donné que beaucoup s'en servent au départ comme d'un burin ou d'un marteau) caresser le loup, caresser le chat,...

On peut aussi, surtout avec des plus grands, faire faire des mouvements "en l'air" au crayon. Faire des traits dans tous les sens, droits, courbes, grands, petits,... faites le vous-même avant surtout, vous verrez qu'au début ce n'est pas facile mais qu'on fait des progrès en quelques minutes. Pour lâcher prise si l’on n’a pas du tout confiance au départ, on peut s’amuser à le faire en fermant les yeux, en écoutant de la musique,…

Bonne chance !

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