Le dessin d'observation pour les patates (2)

Comme promis, attaquons-nous à l’apprentissage du dessin d’observation (au sens : reproduire ce que l’on voit avec un crayon et du papier).

Observons, donc.

Notre patate

Nous voyons de l’objet en face de nous (pour commencer, donc, une pomme de terre) une seule « face » à la fois. Cela paraît évident comme ça, mais on n’en a pas forcément conscience quand on commence à vouloir le dessiner.  Maintenant, pour représenter cette patate, il va falloir la « résumer ».

D’abord, résumons-la par une ligne, un axe. On peut trouver des objets avec des axes horizontaux, verticaux, obliques ou encore courbes.

Des objets avec des axes verticaux, horizontaux ou obliques (indiqués en rouge)

un axe courbe

Résumer, ne serait-ce que mentalement, ces objets autour de nous chacun par une ligne est déjà un bon exercice pour avoir une vue « d’ensemble » de chaque chose, dans le but de la représenter, ici, mais aussi pour se repérer plus facilement dans l’espace ou pour avoir un regard plus aiguisé sur des œuvres d’art par exemple.

notre patate résumée en une ligne (avec une mauvaise photographie)

Ensuite, essayons de résumer notre patate par une forme géométrique simple (rectangle ou carré). Il faut que notre objet rentre parfaitement dedans.

Sur cette image, tous ces objets rentrent dans des rectangles, tandis qu’un objet rond (ou du moins, un objet duquel nous ne voyons qu'une "face" ronde) rentrera parfaitement dans un carré.

On peut inscrire tous ces objets dans des rectangles.

Il s’agira ensuite de savoir quel rectangle est devant lequel.

Ranger un objet dans un rectangle permet de lui attribuer des premières caractéristiques simples (taille, place dans l’espace) qui pourront être affinées ensuite.

Ainsi, il existe un procédé assez connu pour la déterminer la longueur et la largeur du rectangle :

la partie du crayon située entre l'extrémité et mon doigt indique la largeur que mon sujet aura sur le dessin

même principe dans le sens de la hauteur.

En utilisant toujours le même procédé, on pourra donc avoir chaque fois les bons rapports de taille entre les objets, et les bonnes proportions. En outre, l’inclinaison des axes peut être déterminée avec la même méthode : c’est l’inclinaison du crayon qui matérialisera celle que l’on veut représenter.

On peut ensuite préciser les contours de l’objet à représenter, si besoin en le décomposant en plusieurs formes géométriques simples.

le dessin de la patate. Il faut encore gommer les traits de constructions et il ne restera que les contours...

Plus on s’entrainera, moins on aura besoin de ces guides, mais il permettent d’être à peu près certain de bien commencer.

Pour la même raison, il est préférable au départ de choisir des choses simples, tenter de faire le portrait de son/sa meilleur(e) ami(e) est sans doute plus motivant que de copier des patates, mais Rome ne s’est pas faite en un jour et vous n’écrirez pas une symphonie avant d’avoir appris à lire les notes de musique…

Et puis encore une fois, les patates c’est très culturel et très amusant, en plus elles constituent des modèles particulièrement dociles !