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dimanche 15 janvier 2012

Discussion "Le dessin à l'école" (sur le forum Neoprofs)

Voici le premier message (de sowandi) qui lance le sujet :

Je viens de finir le chapitre sur le dessin du livre de Pauline Kergomard http://ecolereferences.blogspot.com/2011/11/anslenseignement-du-dessin-pour-les-5-7.html sur le blog de Spinoza.

Et j'ai une question pour les PE : apprenez-vous aux enfants le dessin de manière formelle ou ne font-ils que des dessins libres en classe (éventuellement sur un thème donné) ?

Le passage suivant m'a interpellé :
" Et puis, pour le dessin comme pour toute chose, l’enfant doit être guidé ; il faut surveiller la tenue, rectifier les lignes mal faites. Naguère encore – c’est-à-dire avant le sectionnement – les uns dessinaient pendant que les autres lisaient, et, comme, avec la meilleure volonté du monde, une directrice ne peut être partout, ni la lecture ni le dessin n’étaient vraiment surveillés.
Voici comment il faut procéder : Les enfants munis de leurs ardoises et de leurs crayons – de la façon la plus expéditive, – la maîtresse se met devant le tableau noir, tout noir ; elle dessine un trait, en indiquant bien la manière de s’y prendre. « Dessinez ce trait », dit-elle aux enfants. « Montrez vos ardoises, sans sortir de vos places... » D’un coup d’œil ou d’un mot elle encourage ceux qui ont bien fait ; elle va vers l’enfant qui n’a pas réussi, le fait recommencer sous sa direction, amène l’enfant paresseux à travailler aussi, puis elle dessine le second trait.
« C’est bien long ! » pense-t-on peut-être. Pas autant qu’on pourrait le croire. C’est une question de discipline, d’habitude à prendre, d’éducation en un mot. Ce qui m’a le plus frappée dans les écoles maternelles de Londres, c’est que tous les enfants exécutaient l’exercice indiqué. A l’heure du pliage, tous pliaient ; à l’heure du dessin, tous dessinaient. "

Il m'a interpellé car c'est ce que je constate quand je donne des cours aux Indonésiens : ils font la même chose au même moment, avec plus ou moins de rapidité, plus ou moins d'adresse, mais ceux qui ont fini en premier attendent patiemment, bon pas 3 heures non plus ! Et suivant l'exercice, ce ne sont pas toujours les mêmes.

Par compte, dans mon école internationale, devant être tout de même marquée par "l’élève au centre, à son rythme et gnagnagna", j'ai l'impression de devoir me contorsionner pour satisfaire tout le monde.
Je ne parle pas de mes doubles ou triples niveaux par classe (grands débutants, débutants et francophones) pour qui évidemment je fais des cours différenciés.

Pensez-vous que sur le long terme, ce soit une bonne chose de différencier systématiquement le travail à faire pour une même classe ?
N'est-ce pas leur donner l'habitude de ne faire que ce qui est à leur portée au détriment de l'effort ?
N'est-ce pas s'embringuer dans une arborescence de contenus d'enseignement ingérable, dans laquelle, du coup, plus personne ne si retrouve, ni les élèves ni les enseignants ?

voir : http://www.neoprofs.org/t39914-le-dessin-a-l-ecole-et-autres-considerations

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